« Mohammed, deuxième année de trombone à la Maison Bernadette est un garçon assez insaisissable qui passe beaucoup de temps sur les jeux vidéo et peu de temps hors de son bloc. Mais Mohammed est fan, archi fan de son instrument, et de Gilbert, le prof de trombone! Et quand Mohammed joue, on croit avoir un jazzman professionnel devant nous. L’air sérieux, le geste de coulisse précis, les mouvements du corps, des bras et du trombone accompagnent la mélodie. C’est un régal! Et même s’il joue au mauvais moment, quand il faudrait se taire, même s’il joue trop fort, et que ça casse les oreilles, on ne s’en lasse pas! Et regarder Mohammed jouer, c’est un délice, un ravissement de l’âme. Il est vivant, il s’exprime, il est concentré, il est fier de lui, il est sûr de lui, de son talent, de ses capacités. Il rêve d’être tromboniste ! Et à mon ton extasié, peut-être illuminé, vous pourriez penser qu’il est dû à ma simplicité d’esprit, à mon envie de vous vendre DÉMOS et de vous faire rêver. Mais figurez-vous que lors de notre dernier concert au théâtre du Merlan à Marseille avec 100 autres enfants musiciens, 40 musiciens professionnels, le chef d’orchestre (également chef à l’Opéra de Berlin), a été frappé par Mohammed. A la fin du concert, il est venu voir la responsable de Marseille, lui a demandé qui était ce tromboniste si doué, si motivé qui avait l’air de jouer même les morceaux qu’il n’avait pas appris. En effet, en plus de jouer avec entrain les morceaux appris tout au long de l’année, Mohammed s’amusait à imiter tous les mouvements de Gilbert, ce qui donnait l’impression qu’il jouait lorsque seuls les professionnels étaient censés jouer. Peu après le concert, lors d’une visite chez Mohammed, nous reparlons du concert avec la maman. Elle était présente et avait beaucoup aimé ce moment. Nous prenons le temps de regarder la vidéo, ce qui nous donne l’occasion de nous ré-émerveiller du concert, des musiciens, et bien évidemment de Mohammed. Nous en profitons pour répéter à sa maman les paroles et les félicitations du chef d’orchestre. Elle était tellement heureuse pour son fils, tellement émue que son garçon ait pu autant marquer les esprits. Le simple fait de vous raconter cela me réjouit, me donne le sourire et me suffit à croire en DÉMOS. Voyez la joie que Mohammed a semé parce qu’il s’est vu aimable, aimé, capable du Beau. »